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Les notes d'analyse

Cuba : un pays tiraillé entre héritage castriste et ingérences américaines

  • Chloé Cuny 
  • 18 nov.
  • 2 min de lecture
Manifestation contre le gouvernement de Miguel Díaz Canel dans les rues de la Havane, 11 juillet 2021. Crédit photo : 14ymedio
Manifestation contre le gouvernement de Miguel Díaz Canel dans les rues de la Havane, 11 juillet 2021. Crédit photo : 14ymedio

Le 11 juillet 2021, plusieurs milliers de Cubains sont descendus dans la rue pour exiger de meilleures conditions de vie et le rétablissement de la démocratie. D’une ampleur inédite, ces manifestations ont été sévèrement réprimées par le gouvernement communiste de Miguel Díaz Canel. Bien que survenu il y a quatre ans, cet événement trouve un écho particulier aujourd’hui puisque José Daniel Ferrer, l’un des manifestants et leader du mouvement pro-démocratie à Cuba, vient d’être libéré. Victime de la répression exercée par le régime cubain, il incarne à la fois la souffrance d’un État en crise et l’espoir d’une lutte vers le retour à la démocratie.


À Cuba, le gouvernement de Díaz Canel ne cesse de réprimer sévèrement toute forme de dissensions, et plus largement les libertés des citoyens, qu’ils soient journalistes, défenseurs des droits de l’homme ou encore opposants politiques. Afin d’exercer un contrôle absolu sur les moyens de communication, le gouvernement a promulgué en 2024 la loi 162/2023 sur la communication sociale, restreignant toujours plus la liberté d’expression.


Ainsi, la récente libération de José Daniel Ferrer dans le courant du mois d’octobre a non seulement permis de mettre en lumière la crise qui fait rage à Cuba, mais aussi l’impossible dilemme auquel est confrontée l’île caribéenne. Véritable figure de l’opposition au régime cubain, fondateur du mouvement Union patriotique de Cuba (UNPACU), il a été emprisonné par le régime communiste à plusieurs reprises (en 2003, puis en 2021). Après sa libération en 2025, consécutive au retrait de Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme par l'administration Biden et à un accord entre La Havane et le Vatican, il a été contraint de se réfugier à Miami dès le 13 octobre pour échapper à la répression du gouvernement de Díaz Canel.


Cuba reste en effet partagée entre l’héritage castriste et communiste, et la pression constante de l’ingérence américaine, accentuée par le second mandat de Donald Trump. En effet, si le président républicain a réinscrit Cuba sur la liste des Etats soutenant le terrorisme (alors que son prédécesseur Joe Biden l’avait retirée juste avant la fin de son mandat), il a également durci les sanctions économiques et financières, renforçant ainsi la politique d’isolement de l’île sur la scène internationale.


Alors que la situation humanitaire ne cesse de se dégrader à Cuba, l’autoritarisme politique du gouvernement de Díaz Canel et les multiples pressions extérieures exercées par l’administration américaine freinent toute perspective d’évolution démocratique durable. Face à une telle impasse, quel avenir espérer ?

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