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Les notes d'analyse

Sommet de Charm el-Cheikh : derrière la « paix par la force », une diplomatie précaire 

  • Rosalie Gaüzère
  • 23 oct.
  • 2 min de lecture
Sommet de Charm el-Cheikh pour la paix : Accord pour mettre fin à la guerre à Gaza, 13 octobre 2025. Crédit photo :  Présidence de l'Azerbaïdjan
Sommet de Charm el-Cheikh pour la paix : Accord pour mettre fin à la guerre à Gaza, 13 octobre 2025. Crédit photo :  Présidence de l'Azerbaïdjan

La promesse américaine d’un Moyen-Orient apaisé reste à démontrer. Donald Trump a rassemblé un grand nombre de dirigeants mondiaux le 13 octobre dernier autour de sa stratégie de « paix par la force », mais le discours livré par ce dernier au cœur de la Knesset relevait davantage de la glorification personnelle que d’une réelle acuité diplomatique.


Le sommet sur Gaza s’est installé dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh, cinq jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. En ce lieu, tous se sont félicités d’un « jour formidable pour le Moyen-Orient », expression proposée par le président américain lui-même. 


Quelques heures avant la signature de la « Déclaration pour la paix au Moyen-Orient », les otages ont été libérés par le Hamas, en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Pour les États-Unis comme pour l’Égypte, le Qatar et la Turquie, médiateurs régionaux de ce processus de paix, ce sommet a été une véritable victoire diplomatique. Or, l’absence des belligérants concernés questionne sur la stabilité d’un tel accord. Une paix durable est-elle possible si elle n’est pas inclusive ? 


L’International Crisis Group alertait encore quelques jours avant le sommet sur la colonisation israélienne en constante progression en Cisjordanie occupée. Si le think tank préconisait d’adopter une position diplomatique ferme à l’égard d’Israël, la Cisjordanie est restée la grande oubliée du plan de paix de Donald Trump. Ce dernier prétend envisager une « gouvernance transitoire temporaire » pour Gaza, mais son plan en vingt points propose une vision court-termiste : il est insuffisant et ne permet pas de répondre à la dévastation des populations palestiniennes et de leurs territoires. 


On pourrait qualifier de terrifiant le discours qu’a tenu le président américain devant le parlement israélien, quelques heures seulement avant la signature de ladite déclaration. De la flatterie politique, à l’appel à gracier Benjamin Netanyahu, les échanges entre les deux dirigeants relevaient d’une théâtralité inquiétante. 


Depuis la rencontre diplomatique de Charm el-Cheikh, la situation humanitaire à Gaza ne s’est guère améliorée : Israël a relancé ses opérations militaires et le cessez-le-feu est gravement menacé. Une fois encore, la Pax Americana s’impose. Une fois encore, au détriment du droit international et des normes diplomatiques essentielles.

 
 
 

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